À PROPOS DU JUDO CLUB MÉNÉAC
Le judo club de Ménéac : un club pas comme les autres!
D’abord dans le grenier de la mairie
Difficile d’y croire à, première vue, mais le judo club de Ménéac est bel et bien né en 1963. « Ce sont Pierre et Eugène Bellamy, fils du maire de l’époque, qui, étudiants, ont pris l’initiative de créer l’association après avoir découvert la discipline à Vannes », nous explique André Pichon, l'entraîneur du club. « Auparavant, ils en faisaient surtout sur leur pelouse, l’été, entre frères et sœurs. Puis, lorsque les choses se sont officialisées, ils ont investi le grenier de la mairie. »
Et sur de la sciure !
Là, sous les combles, une quarantaine de jeunes Ménéacois font leurs premiers pas sur les tatamis… ou plutôt à ce qui essaye d’y ressembler. « Une sorte de carré en bois dans lequel était déposée de la sciure et sur lequel on tendait une grande bâche… » Un sport rudimentaire certes, mais aussi et surtout novateur. « Imaginez, jusque-là, on avait soit le choix de faire de la musique ou du football. Une petite révolution… notamment pour les filles qui se voyaient enfin offrir la possibilité de pratiquer un sport ! » Mais, le concept ne séduit pas tout le monde… « Les premières années, la majorité des judokas habitaient le centre-bourg ; les gens de la campagne comparant au début le judo à un sport de voyou ! » C'est Madeleine Loyer, première ceinture noire féminine du Judo Club de Ménéac, qui le raconte.
420 licenciés en 1973 !
Mais, rapidement les mentalités changent. « Les dirigeants du club se sont attachés à promouvoir le judo à travers des démonstrations, l’organisation des « fêtes de kimonos »… Et, rapidement, cela a motivé les troupes. » Au point que dix ans plus tard, en 1973, l’association ne compte pas moins de 420 licenciés ! « Beaucoup venaient de loin pratiquer le judo. Puis, une fois, les bases, les techniques apprises, de nombreux judokas ont monté leur propre club dans leur commune d’origine : à Mauron, Josselin, Ploërmel… C’est donc un peu grâce à Ménéac si le judo a fleuri en Centre-Bretagne. »
Un dojo privé à Bellouan
En 1973, d’ailleurs, un dojo est construit sur fonds privés à deux kilomètres du bourg, « sur un terrain aux parents Bellamy » à Bellouan, sur la route d’Illifaut. « Une sorte de grand hangar non isolé, notamment les premières années », se rappelle André Pichon, qui débute le judo cette année-là.
Mais, une dizaine d’années plus tard, surviennent les premiers moments sombres du club. « Les encadrants étant partis faire leur vie ailleurs, le nombre de judokas a relativement chuté sans toutefois peser sur les résultats sportifs qui restaient très honorables. » Aussi, André et son frère jumeau, Pierre, prennent les entraînements en main. « Des cours que l’on anime toujours… »
Nouveau dojo en 2009
Nouvelle étape, et pas des moindre, celle de 2009. « L’année durant laquelle nous avons inauguré et investi un dojo flambant neuf au complexe sportif. » Une structure publique puisqu’initiée par la municipalité. « Et, même si le départ de Bellouan était assez appréhendé, il faut dire que nous avons largement gagné en confort. » Ce dojo a été baptisé Pierre et Eugène Bellmay, en hommage aux deux fondateurs du club.
Aujourd'hui
En 2020, le club compte une soixantaine de licenciés. Le Judo Club de Ménéac continue à entraîner ses champions. Pierre et André Pichon eux, continuent à donner les cours aux enfants de Ménéac, bénévolement. Au total et depuis la création du club, ce sont des centaines de judokas qui ont obtenu leurs ceintures noires. Et ce chiffre risque bien d'augmenter pendant encore de longues années.
Lire l'article du Ploërmelais ici.